Pierre Augoyard, mouleur-modeleur puis chef de fabrication.
Chalon sur Sâone, le 9 septembre 1936 — Sainte-Marine le 25 février 2006
Le jeune apprenti Pierre Augoyard est arrivé à Keraluc en 1953 à l’âge de 17 ans comme mouleur en plâtre, après sa sortie du centre d’apprentissage des métiers de la faïence à Longchamp en Bourgogne. Il fera carrière à Keraluc comme responsable de l’atelier de moulage chargé de la fabrication des moules de calibrage, coulage et pressage. À partir de la fin des années 1960, il assure la charge de chef de fabrication.
Pierre Augoyard aura passé toute sa vie active au service de Keraluc. Le jeune apprenti natif de Chalon-sur-Sâone en Bourgogne est formé aux techniques de modelage-moulage en plâtre à l’école des métiers de la céramique Henry Moisand à Longchamp. Il assume rapidement des responsabilités importantes au sein de l’atelier de fabrication comme modeleur pour la réalisation des modèles en plâtre en travaillant avec les artistes de Keraluc et en assurant la fabrication des moules de coulage et de calibrage. Il aura aussi l’occasion à plusieurs d’enrichir le répertoire de formes en proposant des améliorations ou des nouveautés.
Le développement de l’entreprise dans les années 1060 exigeant de s’appuyer sur une personne de confiance, Pierre Augoyard encadre l’atelier de fabrication avec une grande polyvalence. Il accompagne la modernisation de l’atelier de façonnage menée par Pol Lucas avec l’introduction des calibreuses Roller et des presses hydrauliques qui nécessitaient des réglages constants et des moules très élaborés. Astucieux et habile, il participe à toutes les innovations technologiques dans le domaine du moulage (introduction des mères de moule en Araldite et mise au point des moules en plâtre dur à gaine poreuse pour le pressage hydraulique) et dans le domaine des cuissons avec l’arrivée de gaz propane.
En 1977, Pierre Augoyard est victime d’un grave accident du travail lors du réglage d’une calibreuse Dorst Roller. Antoine Lucas le remplace en tant que chef de fabrication jusqu’à son retour peu avant le dépôt de bilan de Keraluc.
Son dévouement au service de l’entreprise, sa gentillesse et sa discrétion ont été très appréciés par l’ensemble des collaborateurs de l’aventure Keraluc, dirigeants, ouvriers peintres et personnels de fabrication, mais aussi des artistes qui pouvaient compter sur ses multiples compétences.