La descente de l’Odet de Victor Lucas
Le 14 avril 2018, à l’occasion d’une conférence sur Victor Lucas destinée à l’association des amis du musée départemental breton, j’avais présenté une des dernières réalisations de Victor Lucas. Cette œuvre céramique personnelle majeure est une descente de l’Odet illustrée en 11 bas-reliefs de faïence chamottée polychrome de 40 par 40 cm, réalisés en 1952.
Cet ensemble est une véritable bande dessinée modelée. Il ne s’agissait pas pour lui de reproduire les beaux paysages ou les fameux châteaux installés sur les rives de la « Plus belle rivière de France », mais de retracer l’histoire des hommes en rapport avec la rivière sur ses 61 km, de sa source à Benodet. Victor Lucas s’était inspiré de « La Légende de l’Odet » écrite par Gweenn-Aël Bolloré et du livre « Les cinq trépassés de la Baie, une légende de l’Odet » d’Anatole Le Braz.
Un très beau travail de modelage élaboré avec une belle terre chamottée de couleur ocre, vernissée et émaillée.
L’ensemble des 11 plaques modelées sera exposé en 2020 au musée de la faïence de Quimper.
Dans son article publié par « Le Progès de Cornouaille » en 1952, le journaliste Y. Calvar écrit :
… Il faudrait enfin rendre hommage au sens artistique du Directeur M. Lucas lui-même, qui a entrepris, pour décorer son Musée, une série de bas-reliefs, dont les sujets sont empruntés à la « Légende de l’Odet » écrite par Bolloré. Nous avons noté parmi ses compositions : « La Vierge de Locmaria », « La chaise de l’Évêque », « Porsgwin ». Quant on possède une pareille maitrise, on a le droit de parler art et un reporter profane se sent tout petit devant l’autorité d’un chef d’entreprise, qui met lui-même la main à la pâte, et qui en tire de si belles choses. …

et la chapelle de Kreisker

Les menhirs de Trimen (trois pierres, en breton), et l’allée couverte de Castel-Ruffel témoignent de la présence ancienne de foyers de peuplement.

