Yves Enderlin, le Père Corentin
Une belle histoire pour vous souhaiter une heureuse nouvelle année 2026
céramique de Keraluc Près Quimper, diamètre 31,5 cm.
Un plat énigmatique de Keraluc, signé Y. Enderlin 48 et intitulé Bibimus Vitam (nous buvons la vie), m’a toujours intrigué. Il me surprenait déjà lorsque je le voyais dans une armoire chez mes parents, puis chez moi dans ma vitrine. Yves Enderlin n’avait passé que peu de temps au tout début de Keraluc, laissant ainsi peu de traces dans l’histoire de la manufacture. Récemment, la magie d’internet a opéré grâce à une recherche sur le nom Yves Enderlin, qui m’a donné son avis mortuaire ainsi qu’un article dans le quotidien « Midi Libre ». La date de naissance était en accord avec un passage possible à Keraluc entre 1947 et 1948, mais ce qui a immédiatement conforté mon hypothèse, c’est la découverte qu’il avait choisi le nom « Père Corentin » en devenant prêtre orthodoxe. Étant donné son intérêt pour la légende de Saint-Corentin comme thème pour ses décors céramiques, et avec un grand-père maternel nommé Corentin Balannec à Kerfeunteun, j’ai pu établir le lien, validé par le journaliste Alphonse Giovannini, ses enfants Marie-Hélène et Christophe, et un ami d’Yves Enderlin, Yves Van Cranenbroeck, qui avait maintenu des liens fraternels jusqu’à son décès.
C’est une grande satisfaction pour moi de pouvoir enfin mettre en lumière le travail de cet artiste à Keraluc, qui était jusqu’à présent quelque peu oublié.
