❝L’histoire de la faïencerie KERALUC
à Quimper, 1946-1984

BOULBAIN Jean

Saint-Brieuc, 1911 – Rennes, 1973

Notre-Dame de Bon Secours
Modèle de Jean Boulbain,
faïence, édition Keraluc,
H. 38 cm, ca 1947-48

Le prêtre Jean Boulbain est également artiste, dessinateur, sculpteur. C’est sans doute son ami Augustin Tuset qui le fera rentrer à la manufacture Henriot après la guerre. Il y fait la connaissance de Victor Lucas et quelques modèles de statuettes religieuse (Saint-Yves, Notre Dame de Bonne Nouvelle) sont édités. Par la suite, il reprend contact avec lui et quelques modèles viennent s’ajouter au premier catalogue de Keraluc, dont une Notre Dame de Bon Secours.

Après la Guerre, l’abbé sera secrétaire de la Commission Diocésaine d’Art Sacré et premier secrétaire général des Amis de Mathurin Méheut. C’est lui qui organise en 1960 à Lamballe la première grande rétrospective de l’œuvre du peintre. C’est lui aussi qui fait acheter la maison du Bourreau en 1963 pour y établir un musée consacré à Mathurin Méheut.

Jean Boulbain est né le 29 septembre 1911 au 47 de la rue Saint-Guillaume à Saint-Brieuc où son père Alphonse, maître Bottier, fabriquait des chaussure sur-mesure pour une clientèle aisée. L’entreprise, qui a compté jusqu’à 10 salariés, est reprise par Alphonse, fils et frère de Jean et maintenant par Philippe, le petits-fils du créateur du plus vieux commerce familial de Saint-Brieuc.

Notre-Dame de Bon Secours
Modèle de Jean Boulbain,
faïence, édition Keraluc,
H. 28 cm, ca 1947-48

Ordonné prêtre en 1936, il est ancien élève des Beaux-Arts, illustrateur, sculpteur et professeur de dessin au collège Notre-Dame de Guingamp. C’est la guerre qui révèle sa personnalité hors du commun. En 1943, plusieurs abbés de l’institution entrent en résistance, dont l’abbé Boulbain, chargé d’intégrer au réseau les jeunes gens des centres de jeunesse et autres patronages. Impliqué dans le réseau Shelburn, ses glorieux faits d’armes sont nombreux.
L’éducation de la jeunesse est un véritable charisme de l’abbé Boulbain. Les liens qu’il tisse avec elle durant l’Occupation n’ont pu que le pousser à continuer cette œuvre après-guerre. On connaît bien le rôle primordial joué par le clergé breton pour pousser les nouvelles générations à s’émanciper, à grandir, notamment à travers le mouvementJeunesse Agricole Catholique.